Des frappes aériennes en Syrie attribuées à Israël font au moins 36 morts
Les frappes dans la région d'Alep ont visé des responsables du Hezbollah et un entrepôt d'armes
Une frappe aérienne israélienne a tué plusieurs personnes tôt vendredi matin, selon l'agence de presse arabe syrienne (SANA), un organe d'information affilié au régime.
L'armée syrienne a publié un communiqué accusant Israël d'"agression" et affirmant que les attaques "coïncidaient" avec celles de "groupes terroristes".
"Presque à 1h45 du matin, l'ennemi israélien a lancé une attaque aérienne depuis la direction d'Athriya, au sud-est d'Alep, visant un certain nombre de points dans la campagne d'Alep [ce qui] coïncide avec une attaque aérienne menée par des organisations terroristes depuis Idlib et la campagne occidentale de la province d'Alep dans le but de cibler des civils à Alep et dans ses environs", peut-on lire dans le communiqué.
L'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH), une organisation basée au Royaume-Uni et affiliée à des groupes d'opposition, a déclaré que les frappes avaient visé un entrepôt d'armes appartenant au Hezbollah libanais dans la zone de Jabreen, près de l'aéroport international d'Alep, et la ville voisine de Safira, qui abrite une grande installation militaire.
Le groupe a également déclaré qu'au moins 36 soldats syriens ont été tués dans les frappes et que des dizaines d'autres ont été blessés.
L'organisation terroriste Hezbollah a confirmé plus tard dans la journée de vendredi que trois de ses agents avaient été tués, dont Ahmad Jawad Shahimi, l'un de ses plus hauts commandants.
M. Shahimi était le frère aîné de Khalil Shahimi, commandant en chef de la force d'élite Radwan du Hezbollah, qui a été tué par une frappe israélienne en novembre.
Selon le SHRO, l'armée arabe syrienne (SAA) a tiré plusieurs missiles pour tenter d'intercepter la frappe israélienne, mais aucune interception n'a été confirmée. Le groupe a également déclaré qu'il s'agissait du nombre le plus élevé de soldats du régime tués lors d'une seule attaque israélienne sur le territoire syrien.
Le SHRO a également déclaré que des explosions pouvaient être entendues jusqu'à deux heures après les frappes, et que des vidéos téléchargées sur les médias sociaux montraient des explosions secondaires, indiquant la présence de munitions stockées sur le site.
30+ dead after Israeli airstrikes against IRGC & Assad regime weapons depots near the Aleppo Airport & other places in Syria
— Visegrád 24 (@visegrad24) March 29, 2024
The video shows massive secondary explosions as the Iranian weapons explode after the airstrikes
Bad day for the Islamic regime pic.twitter.com/2RBSn9L2pr
Selon un rapport de Reuters, 38 personnes ont été tuées dans l'attaque, dont cinq membres du Hezbollah.
Le gouvernement syrien n'a pas indiqué le nombre de victimes ni précisé si les personnes tuées l'ont été dans les frappes israéliennes ou dans les attaques des groupes d'insurgés.
Le gouvernement israélien, conformément à sa politique habituelle, a refusé de commenter l'attaque. Israël a reconnu qu'il menait occasionnellement des opérations visant à perturber les transferts d'armes vers le Hezbollah ou une incursion iranienne dans la zone proche de la frontière avec Israël. Il a mené des centaines d'attaques ciblées de ce type au cours des dernières années, mais les reconnaît rarement ouvertement.
Les combattants iraniens et affiliés au Hezbollah sont devenus très présents dans la région d'Alep et de la capitale Damas, car ils soutiennent le régime syrien de Bachar el-Assad contre les attaques des groupes de résistance.
Le Hezbollah, qui aide le régime d'Assad, est également engagé dans des affrontements continus avec Israël à la frontière entre le Liban et Israël depuis le début de l'invasion du Hamas le 7 octobre.
Le Staff de All Israel News est une équipe de journalistes en Israël.