Conseillers juridiques britanniques : Israël viole le droit international à Gaza
Selon la loi britannique, un tel avis nécessite la cessation des ventes d'armes à Israël, ce qui mettrait le premier ministre Sunak sous une forte pression
Les conseillers juridiques du gouvernement britannique ont estimé qu'Israël violait le droit international dans le cadre de la guerre dans la bande de Gaza.
Selon un enregistrement publié samedi soir dans "The New York Observer", bien qu'il ait reçu l'avis juridique, le gouvernement britannique a choisi de ne pas le rendre public.
La présidente de la commission des affaires étrangères de la Chambre des communes britannique, Alicia Kearns, l'a révélé le 13 mars. Ces conclusions contredisent les dénégations répétées des ministres du gouvernement britannique selon lesquelles l'avis juridique n'avait pas encore été rendu.
Alicia Kearns a déclaré à l'Observer : "Je suis convaincue que le gouvernement est parvenu à la conclusion qu'Israël ne fait pas preuve d'un engagement envers le droit international, et c'est la décision juridique qu'il doit accepter."
Cette révélation risque de mettre le Ministre britannique des Affaires étrangères, David Cameron, et le Premier ministre, Rishi Sunak, sous forte pression, puisque, selon le droit britannique, un avis juridique de cette nature oblige le Royaume-Uni à cesser immédiatement ses ventes d'armes à Israël. Des experts juridiques ont averti que le refus de cette mesure mettrait en péril le respect du droit international par la Grande-Bretagne, qui pourrait être considérée comme complice de crimes de guerre.
Au début du mois, avant la publication, M. Kearns a abordé la question lors d'un événement électoral à Londres.
"Le ministère des affaires étrangères a reçu un avis juridique officiel, selon lequel Israël viole le droit humanitaire international, mais le gouvernement ne l'a pas annoncé", a déclaré M. Kearns.
"Il n'a pas mis fin aux exportations d'armes ; il a imposé des sanctions très mineures aux colons israéliens", a-t-elle poursuivi.
Dans le contexte du soutien du Premier Ministre Sunak et du Ministre des Affaires étrangères Cameron au droit d'Israël à l'autodéfense, elle a affirmé : "Le droit à l'autodéfense a des limites en vertu de la loi, il n'est pas illimité."
Dov Gil-Har est un correspondant du KAN 11.