Un tribunal inculpe deux des trois garçons impliqués dans le viol antisémite d'une jeune fille juive en France
Un crime "horrible" a suscité l'indignation en France. Macron condamne le "fléau de l'antisémitisme".
Mardi, les médias français ont rapporté qu'une jeune fille juive de 12 ans avait été violée collectivement par un groupe de trois garçons âgés de 12 à 13 ans, dont son ancien petit ami, pour des motifs antisémites.
L'incident, qui s'est produit le samedi soir précédent, a provoqué un tollé en France, en particulier au sein de la communauté juive.
Pour de nombreux membres de la communauté juive française, ce viol, au cours duquel les jeunes ont menacé de tuer la jeune fille et ont tenu des propos antisémites, est un symbole de l'atmosphère de plus en plus hostile à laquelle la communauté est confrontée dans le pays.
La jeune fille, dont le témoignage d'agression sexuelle a été confirmé par un examen médical, a déclaré à la police que les trois garçons l'avaient abordée alors qu'elle se trouvait dans le parc près de chez elle avec une amie et l'avaient entraînée dans un entrepôt où ils lui ont fait subir divers actes de violence sexuelle tout en la menaçant et en tenant des propos antisémites.
Le rabbin Haim Korsia, grand rabbin de France et l'un des dirigeants de la Conférence des rabbins européens, a déclaré : "Chaque cas de viol, quel que soit son contexte, est un cas odieux qui n'a pas sa place dans notre monde, mais un cas de viol aussi choquant que celui qui s'est produit, simplement parce que la jeune fille est née de parents juifs, nous rappelle l'époque où le peuple juif était persécuté simplement parce qu'il était né d'une religion différente".
Le rabbin Korsia a déclaré qu'il y avait eu une forte augmentation des incidents de haine et de violence contre les Juifs en France depuis le 7 octobre.
"Ce cas choquant s'ajoute à une longue série d'incidents violents dont ont été victimes les Juifs de France au cours des derniers mois. Nous assistons à une augmentation alarmante du taux de manifestations d'antisémitisme dans toute la France. Si, au cours d'une année normale, nous étions habitués à voir environ 400 cas de violence contre les Juifs, au cours des trois mois qui ont suivi le mois d'octobre, nous avons été témoins de près de 1 600 cas", a déclaré M. Korsia.
Il a lancé un avertissement sévère aux hommes politiques du monde entier sur le pouvoir de leurs paroles d'enflammer les préjugés raciaux à l'encontre des Juifs.
"Les hommes politiques du monde entier doivent comprendre que chaque mot qui sort de leur bouche peut blesser un citoyen simplement parce qu'il appartient à une faction différente", a déclaré M. Korsia.
"En tant que juifs persécutés, violés, battus, ostracisés et étiquetés, nous ne nous battons plus seulement pour la légitimité de l'État d'Israël à défendre sa sécurité, nous nous battons pour la défense des juifs dans le monde entier."
Le journal français Le Parisien a déclaré que l'un des suspects, l'ancien petit ami de la jeune fille, a avoué le viol et a dit qu'il voulait se venger d'elle parce qu'elle lui avait caché son identité religieuse.
Plusieurs médias français ont rapporté que des contenus antisémites et anti-Israël, y compris un drapeau israélien en flammes, ont été trouvés sur le téléphone portable du garçon au cours de l'enquête.
Après l'annonce des mises en examen, des centaines de personnes ont participé à des manifestations dans les villes de Paris et de Lyon. Certains brandissaient des pancartes disant "Macron a laissé faire".
Le Président français Emmanuel Macron a déclaré aux ministres du gouvernement qu'il y avait "un fléau d'antisémitisme" qui touchait les écoles françaises, tandis que la Ministre française de l'éducation, Nicole Belloubet, a qualifié le viol de crime abominable et a lancé un appel à la "Justice, École, République", jouant sur la devise française, "Liberté, Égalité, Fraternité."
Le Staff de All Israel News est une équipe de journalistes en Israël.