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La version fantaisiste de Biden sur la fin de la guerre d'Israël

Le président américain Joe Biden prononce son discours d'adieu à la nation depuis le bureau ovale de la Maison Blanche à Washington, DC, le 15 janvier 2025. (Photo : MANDEL NGAN/Pool via REUTERS)

Avant la déclaration télévisée du président américain Joe Biden, mercredi soir, s'assurant que tout le monde savait qu'un accord avait été conclu pour la libération des otages israéliens, alors qu'il est encore aux commandes, le conseiller en communication de la Maison Blanche pour la sécurité nationale, John Kirby, est apparu au journal télévisé israélien du soir pour attribuer la fin de la guerre à l'affaiblissement du Hamas, du Hezbollah et de l'Iran, ainsi qu'aux efforts diplomatiques qui se poursuivent depuis de nombreux mois.

Lorsque Yonit Levi, présentatrice du journal télévisé israélien, lui a demandé si la menace de Trump de "déclencher l'enfer", au cas où un accord ne se concrétiserait pas avant son investiture le 20 janvier, avait joué un rôle quelconque, M. Kirby lui a assuré que l'enfer avait été suffisamment payé, à la fois par les victimes qui ont été enlevées et par celles qui ont souffert des effets atroces de la guerre.

Il est difficile de décrire la tournure politique malhonnête donnée à la fin de la guerre par une administration qui a effrontément manipulé les actions d'Israël à chaque tournant au cours des 15 derniers mois. Car pour ceux d'entre nous qui l'ont vécu, ce que nous avons entendu n'était rien d'autre qu'une version fantaisiste des événements qui se sont réellement déroulés.

Ayant fait tout ce qui était en son pouvoir pour mettre nos soldats dans une situation très désavantageuse, alors qu'ils combattaient un ennemi déterminé à nous anéantir complètement, l'administration américaine a constamment cherché à mettre les deux parties sur un pied d'égalité, tout en menaçant d'interrompre les livraisons d'armes nécessaires si ses demandes scandaleuses d'aide humanitaire ininterrompue n'étaient pas satisfaites.

Refusant de reconnaître une politique fondée sur l'apaisement total des terroristes et de ceux qui leur donnent asile, ils tentent au contraire de nous vendre une histoire complètement inventée. Mais leur faiblesse et leur incapacité à regarder le mal en face sont à l'origine de la longue bataille qu'ils n'ont pas eu la force d'exécuter.

Alors qu'ils répugnent à accorder le moindre crédit aux menaces du nouveau président Trump, qui est assez naïf pour croire que la conclusion d'un accord de dernière minute, avant le départ de M. Biden, est le fruit d'habiles négociations menées par l'équipe de M. Biden ?

À sa grande honte, M. Biden n'a pas réussi à mettre en contexte une grande partie de ses propos. La façon dont il a formulé l'échange d'otages israéliens contre des "prisonniers palestiniens" en est un exemple. Apparemment, le rédacteur de son discours n'a pas voulu les désigner par leur vrai nom : des terroristes assassins dont les mains dégoulinent de sang. Ce sont ces "prisonniers palestiniens" qui seront libérés en échange de la trentaine d'otages restants qui devraient être à peine en vie.

Mais pourquoi accabler tout le monde avec la vérité ?  Tout sonne tellement mieux quand on nettoie les détails sales et peu ragoûtants des tueurs diaboliques. La version aseptisée s'est poursuivie lorsque M. Biden a déclaré que les Palestiniens allaient pouvoir retourner dans leurs quartiers, permettant ainsi à ces "innocents" d'avoir un meilleur accès aux approvisionnements. S'agit-il des mêmes personnes innocentes qui ont dansé dans la rue tout en distribuant des bonbons après avoir entendu la nouvelle du massacre ?

Ceux d'entre nous qui vivent ici ne se souviennent que trop bien que ce sont les habitants de Gaza qui ont fourni aux terroristes du Hamas des informations spécifiques sur les membres des communautés des kibboutz où travaillaient les habitants de Gaza, ce qui a permis aux meurtriers de mieux manœuvrer grâce à des cartes et à des détails personnels sur les habitants. Nombre de ces "innocents" ont pillé des maisons et kidnappé des Israéliens, dans l'espoir de tirer profit, d'une manière ou d'une autre, de leur collaboration.

Le fait est que, pendant 20 ans, les habitants de Gaza ont participé à la construction de tunnels, à la contrebande et à la dissimulation d'armes, et ont envoyé leurs enfants dans des camps d'entraînement où ils ont appris à tuer brutalement les Israéliens, dont on leur a enseigné, dès leur naissance, qu'ils étaient l'ennemi qu'il fallait anéantir. Nombreux sont ceux qui ont permis à leurs maisons de devenir des rampes de lancement de roquettes meurtrières.

À entendre M. Biden, ce sont les Palestiniens qui ont subi une "dévastation inimaginable" à cause de la guerre, omettant encore une fois le fait que leurs souffrances sont le fruit du choix d'élire des terroristes sanguinaires qui les considèrent comme des dommages collatéraux dispensables pour aider leur cause dans la bataille visant à gagner les cœurs et les esprits, en convainquant le monde que leur combat pour la liberté est justifié.

Faisant l'éloge d'une longue liste de membres de son administration qui, selon lui, sont responsables de la fin de la guerre, Joe Biden n'a pas manqué de mentionner les "efforts incessants" de sa vice-présidente, Kamala Harris, l'une des personnes qui a le plus condamné l'exécution de la guerre par Israël chaque fois qu'elle en a eu l'occasion.

Il a déclaré avec enthousiasme que lui et Harris étaient impatients d'accueillir les otages chez eux, mais quelque chose me dit qu'une telle rencontre n'aura jamais lieu. Bien sûr, en sortant, Biden a dû rappeler à tout le monde ses nombreuses décennies d'expérience en matière de politique étrangère, déclarant qu'il s'agissait toutefois de l'une des négociations les plus difficiles auxquelles il ait jamais participé.

Se prévalant de la gloire du nouveau Moyen-Orient qu'il a "contribué à façonner", M. Biden a invoqué le passage biblique "Heureux les artisans de la paix", tout en exhortant l'administration entrante à tirer le meilleur parti des conditions fructueuses que son administration lui a laissées.

Dans cet esprit, il a affirmé qu'il existait désormais un nouvel espoir de voir un État palestinien devenir une réalité, malgré 15 mois du refrain imparable "De la rivière à la mer", phrase qui dément le désir d'une solution à deux États de la part d'une partie qui n'est pas disposée à partager la terre avec ses voisins juifs.

Est-il possible qu'aucune leçon n'ait été tirée par les personnes ayant travaillé pour l'administration Biden ? Une stratégie coordonnée sur 20 ans visant à s'emparer de la patrie juive leur a-t-elle échappé complètement ou est-ce là leur message final, nous narguant sur le fait que nous ne serons jamais libérés de l'énigme palestinienne qui est l'éternelle épine dans le pied d'Israël, destinée à nous maintenir dans un conflit sans fin plutôt que de nous libérer de notre propre "situation d'otage" qui nous a été imposée par un monde cynique ?

Ce sont là les déclarations finales fantaisistes d'une administration bâclée qui a fait tout ce qui était en son pouvoir pour nous blesser alors que nous luttions pour notre vie. Heureusement, notre existence ne dépend d'aucune superpuissance, car elles n'ont tout simplement pas ce qu'il faut pour sauver le peuple choisi par Dieu pour remplir le rôle pour lequel il l'a créé.

En fin de compte, celui qui nous a préservés et nous a donné les nombreuses victoires que nous avons remportées, est celui qui est vraiment implacable en notre faveur. Ce n'est autre que le Dieu d'Israël !

Ancienne directrice d'école primaire et de collège à Jérusalem et petite-fille de Juifs européens arrivés aux États-Unis avant l'Holocauste. Ayant fait son alya en 1993, elle est à la retraite et vit aujourd'hui dans le centre du pays avec son mari.

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