La Slovénie fait le premier pas vers la reconnaissance d'un État palestinien indépendant
Le Premier ministre clarifie la situation : La décision est subordonnée à la libération des otages et à des réformes significatives au sein de l'Autorité palestinienne.
Afin d'accélérer la fin de la guerre à Gaza, le gouvernement slovène a entamé jeudi les premières démarches en vue de la reconnaissance d'un État palestinien. Le processus de reconnaissance devrait être achevé à la mi-juin, selon une déclaration du premier ministre Robert Golob.
L'annonce de la Slovénie coïncide avec des rapports selon lesquels plusieurs autres pays européens, dont l'Irlande et l'Espagne, envisagent également de reconnaître un État palestinien. Selon le radiodiffuseur national irlandais, Raidió Teilifís Éireann (RTE), cette reconnaissance pourrait intervenir dès le 21 mai.
M. Golob a souligné que la reconnaissance de la Slovénie visait à accélérer les pourparlers au sein des Nations unies en vue d'un cessez-le-feu immédiat et qu'elle constituait "une incitation à accélérer ces négociations".
"Les atrocités commises quotidiennement à Gaza sont intolérables et doivent cesser", a déclaré M. Golob dans un communiqué de presse publié sur le site officiel du gouvernement slovène. "J'exhorte Israël à cesser immédiatement ses attaques contre Gaza et à entamer un dialogue à la table des négociations.
La date de la reconnaissance par la Slovénie pourrait être fixée au 13 juin, en fonction du succès des pourparlers de paix, a ajouté M. Golob. Si les négociations s'accélèrent, la Slovénie achèvera le processus de reconnaissance plus rapidement.
Le Premier ministre slovène a précisé que la décision d'entamer le processus de reconnaissance d'un État palestinien dépendait de la libération des otages israéliens et de réformes significatives au sein de l'Autorité palestinienne (AP).
L'Espagne, l'Irlande, Malte, la Belgique et la Slovénie ont annoncé leur intention de prendre des mesures en vue de la reconnaissance d'un État palestinien en mars.
À la mi-avril, Joseph Borrell, chef de la politique étrangère des Nations unies, a annoncé, lors d'une réunion au Forum économique mondial en Arabie saoudite, que les États membres de l'UE devraient finaliser le processus d'ici la fin du mois de mai.
Au début du mois d'avril, les États-Unis ont opposé leur veto à une résolution du Conseil de sécurité de l'ONU qui tentait d'élever unilatéralement l'Autorité palestinienne (AP) au rang d'État de facto.
Depuis 1988, 140 des 193 États membres des Nations unies ont reconnu l'existence d'un État palestinien.
Les pays favorables à la reconnaissance attendraient un vote crucial de l'Assemblée générale des Nations unies le 10 mai, qui pourrait ouvrir la voie à la reconnaissance de l'État palestinien en tant que membre qualifié des Nations unies.
Israël a critiqué les projets de reconnaissance, les qualifiant de "récompense pour le terrorisme" qui pourrait compromettre les perspectives d'une résolution négociée du conflit de Gaza.
En février, le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a publié une déclaration à l'issue d'un appel téléphonique avec le président américain Joe Biden : "Israël rejette catégoriquement les diktats internationaux concernant un règlement permanent avec les Palestiniens. Un tel accord ne pourra être obtenu que par des négociations directes entre les parties, sans conditions préalables", a déclaré M. Netanyahu.
"Israël continuera à s'opposer à la reconnaissance unilatérale d'un État palestinien. Une telle reconnaissance, à la suite du massacre du 7 octobre, donnerait une énorme récompense à un terrorisme sans précédent et empêcherait tout futur accord de paix."
Le Staff de All Israel News est une équipe de journalistes en Israël.