En cas d'accord sur les otages, Israël reprendra le combat jusqu'à ce que les objectifs de guerre soient atteints, déclare M. Netanyahou.
Les chefs des services de renseignements américains et israéliens font avancer les pourparlers avec les médiateurs au Qatar
Alors que les négociations en vue d'une trêve et d'une prise d'otages entre les terroristes du Hamas et Israël reprennent de plus belle, le Premier ministre Benjamin Netanyahu a réaffirmé dimanche que tout accord approuvé par Israël lui permettrait de reprendre le combat jusqu'à ce que le Hamas soit détruit.
La déclaration du Premier ministre est intervenue juste avant une évaluation de la situation prévue pour discuter de l'accord sur les otages avant d'envoyer à nouveau l'équipe de négociation d'Israël au Qatar.
"La position ferme du Premier ministre contre la tentative d'arrêter l'opération de Tsahal à Rafah est ce qui a poussé le Hamas à entamer des négociations", peut-on lire dans la déclaration, qui énonce quatre principes sur lesquels Israël continuera d'insister au cours des pourparlers :
"Tout accord permettra à Israël de reprendre le combat jusqu'à ce que tous les objectifs de la guerre aient été atteints ; il n'y aura pas de contrebande d'armes vers le Hamas depuis l'Égypte jusqu'à la frontière de Gaza ; il n'y aura pas de retour de milliers de terroristes armés dans le nord de la bande de Gaza ; Israël maximisera le nombre d'otages vivants qui seront libérés de la captivité du Hamas".
"Le plan qui a été accepté par Israël et qui a été salué par le président Biden permettra à Israël de rendre les otages sans empiéter sur les autres objectifs de la guerre", conclut le communiqué.
Les négociations indirectes avec le Hamas devraient se poursuivre cette semaine, après une réunion fructueuse avec le directeur du Mossad israélien, David Barnea, au Qatar vendredi dernier.
Ynet News a cité un rapport égyptien selon lequel une équipe de négociation israélienne était attendue au Caire dimanche soir, tandis que Barnea prévoit de retourner à Doha et de rencontrer le chef de la CIA William Burns, le chef des renseignements égyptiens Abbas Kamal et le premier ministre qatari Muhammad al-Thani mercredi.
Le Hamas a donné le coup d'envoi du dernier cycle de négociations en annonçant qu'il renonçait à exiger d'Israël qu'il s'engage à mettre fin à la guerre avant le début des négociations sur la prise d'otages, une condition qu'Israël a toujours rejetée.
Toutefois, le bureau du premier ministre (PMO) a souligné dans un communiqué publié vendredi que "il convient de souligner qu'il n'y a pas d'accord sur la fin de la guerre avant le début des négociations" : "Il convient de souligner qu'il existe encore des divergences entre les deux parties.
Dimanche, l'AFP a cité un responsable du Hamas qui a réaffirmé que le groupe terroriste était prêt à discuter sans un "cessez-le-feu complet et permanent". Ce responsable a indiqué que ce changement d'avis était dû au fait que "les médiateurs [qataris] ont promis que tant que les négociations sur les prisonniers se poursuivraient, le cessez-le-feu continuerait".
Bien qu'Israël ne soit plus tenu de mettre fin à la guerre comme condition préalable au lancement de la première étape de l'accord, le Hamas aurait encore insisté pour qu'Israël ne soit pas autorisé à reprendre les combats actifs tant que les négociations se poursuivraient au cours des deux étapes suivantes.
L'article 14 de la proposition israélo-américaine stipule que si les parties ne parviennent pas à un accord concernant les deuxième et troisième phases au cours de la phase initiale de 42 jours du cessez-le-feu, elles continueront à négocier et ne reprendront pas les combats.
Cependant, l'article implique que la trêve est liée à la poursuite des pourparlers - ce qui signifie qu'une fois qu'ils auront été interrompus, les combats pourront reprendre sans que les statuts de l'accord ne soient rompus.
Le Hamas exigerait maintenant que les médiateurs garantissent la poursuite des négociations sans possibilité d'arrêt jusqu'à ce qu'un accord soit conclu pour les deuxième et troisième phases.
Une source informée a parlé à Ynet des deux principaux problèmes auxquels Israël est actuellement confronté.
"La première est la préoccupation du Premier ministre Netanyahou, qui a déjà été exprimée à de nombreuses reprises, à savoir qu'Israël a l'intention de continuer à se battre après la fin du premier cessez-le-feu et que, pour ce faire, ou du moins pour calmer ses partenaires de la coalition, il doit avoir un point de sortie [de l'accord] pour Israël".
Toutefois, la deuxième préoccupation majeure des Israéliens n'est pas motivée par des considérations politiques, a ajouté la source.
"Si Israël accepte la modification apportée par le Hamas au texte accepté par l'ONU, l'accord stipule qu'après 42 jours - si aucun accord n'est conclu - le cessez-le-feu temporaire deviendra un cessez-le-feu qui durera jusqu'à ce qu'un accord soit conclu, quel que soit le temps que cela prendra. Un accord qui inclut le cessez-le-feu permanent".
"En d'autres termes, Israël s'engage à poursuivre les négociations jusqu'à ce qu'un accord soit conclu, c'est-à-dire à mettre fin à la guerre dès l'entrée en vigueur de l'accord sur la première phase. Dans cette situation, le Hamas pourra poursuivre les négociations aussi longtemps qu'il le voudra, garder les soldats comme garantie de la survie de son pouvoir et comme bouclier humain permanent pour empêcher l'élimination de ses dirigeants."
"Ainsi, Israël perdra le dernier véritable levier dont il dispose encore : La reprise des combats si le Hamas ne parvient pas à un accord", précise la source.
Le Staff de All Israel News est une équipe de journalistes en Israël.