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Les chefs des services de sécurité israéliens et égyptiens discutent de l'enlisement des négociations sur l'accord de prise d'otages

Ronen Bar, chef des services de sécurité du Shin Bet, assiste à une cérémonie organisée au musée commémoratif de l'Holocauste Yad Vashem à Jérusalem, le 5 mai 2024. (Photo : Chaim Goldberg/Flash90)

Ronen Bar, le directeur du Shin Bet, l'agence israélienne de renseignement intérieur, a rencontré son homologue égyptien Abbas Kamel au Caire dimanche, selon le site d'information israélien Walla, qui cite une source « familière de la visite ».

L'objectif de cette rencontre bilatérale de haut niveau était de discuter de l'impasse des négociations concernant la libération des derniers otages israéliens détenus par l'organisation terroriste du Hamas à Gaza.

Le Shin Bet a officiellement refusé de commenter le rapport sur la réunion égypto-israélienne de haut niveau.

Le 7 octobre 2023, les terroristes du Hamas ont envahi le sud d'Israël, tué brutalement 1 200 Israéliens et enlevé 251 Israéliens et ressortissants étrangers à Gaza. Les forces de défense israéliennes estiment que la moitié des 97 otages restés à Gaza sont encore en vie.

Aux côtés des États-Unis et du Qatar, l'Égypte a déployé des efforts considérables pour obtenir un accord de cessez-le-feu entre Israël et le Hamas, qui garantirait la libération des otages restants. Alors que l'État hébreu a indiqué qu'il accepterait la proposition internationale actuelle, les dirigeants du Hamas ont jusqu'à présent rejeté tous les efforts déployés pour parvenir à un accord.

Les chefs des services de sécurité israéliens et égyptiens auraient discuté du cadre d'un accord de cessez-le-feu négocié par la communauté internationale, mais n'ont pas réussi à faire de progrès.

MM. Bar et Kamel ont également discuté du contrôle exercé par Israël sur le point de passage de Rafah, à la frontière entre l'Égypte et Gaza, et sur le corridor de Philadelphie, qui longe la frontière entre l'Égypte et Gaza.

Le Caire s'oppose à une présence militaire israélienne si proche de sa frontière. Toutefois, le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a insisté sur le fait que la présence de l'armée israélienne au corridor Philadelphie était nécessaire pour empêcher le Hamas d'introduire clandestinement des armes dans la bande de Gaza en franchissant la frontière.

Le chef du Hamas, Yahya Sinwar, a exigé la fin totale de la guerre et Israël a indiqué qu'il était prêt à accepter une trêve prolongée, mais il a également promis de démanteler le Hamas et d'éliminer la menace qui pèse sur l'État juif.

Sinwar, qui est en fuite à Gaza depuis des mois, se cacherait quelque part dans le vaste réseau de tunnels souterrains du Hamas. Après des spéculations sur la mort de Sinwar, l'insaisissable chef du Hamas a récemment repris contact avec les négociateurs qataris.

L'administration Biden a critiqué les dirigeants du Hamas pour leur refus d'accepter un accord de cessez-le-feu à Gaza. Certains experts pensent que Sinwar espère que le conflit dégénérera en une véritable guerre régionale entre Israël et l'axe terroriste par procuration dirigé par l'Iran, qui comprend le Hezbollah au Liban, les Houthis au Yémen et les groupes terroristes fidèles à l'Iran en Syrie et en Irak.

Le chef du Mossad, l'agence israélienne de renseignement extérieur, David Barnea, a récemment proposé de lier un éventuel accord de cessez-le-feu avec le Hezbollah à la libération des otages israéliens détenus par le Hamas à Gaza. M. Barnea a présenté sa proposition lors d'entretiens au plus haut niveau avec le directeur de la CIA, William Burns. Cette proposition vise à utiliser les récents succès militaires d'Israël contre le Hezbollah au Liban pour faire pression sur le chef du Hamas, Sinwar, afin qu'il accepte un accord pour la bande de Gaza. M. Barnea estime que l'affaiblissement rapide des capacités militaires du Hezbollah pourrait inciter M. Sinwar à renoncer à son ambition de déclencher une guerre régionale entre Israël et l'axe dirigé par l'Iran.

Le ministre israélien de la défense, Yoav Gallant, a récemment estimé que le Hezbollah ne disposait plus que de moins d'un tiers de l'arsenal de 150 000 roquettes et missiles dont il disposait avant la guerre.

Le Staff de All Israel News est une équipe de journalistes en Israël.

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