Le chef de l'organisation WCK, dont 7 travailleurs humanitaires ont été tués, déclare : "Israël vaut mieux que la façon dont cette guerre est menée".
"La nourriture n'est pas une arme de guerre", déclare Andrés ; l'ONG distribue des repas aux Israéliens et aux Palestiniens depuis le 7 octobre.
Le directeur de l'organisation humanitaire World Central Kitchen (Cuisine centrale mondiale), qui a perdu sept volontaires lundi lors d'une frappe aérienne des FDI, a écrit un article d'opinion pour le journal israélien Yedioth Ahronoth et son site web Ynet News mercredi.
José Andrés, le fondateur de l'ONG World Central Kitchen (WCK), a commencé en tant que chef cuisinier qui a reconnu la nécessité pour les professionnels de l'alimentation de s'impliquer dans l'aide alimentaire. Depuis 2010, le groupe a fourni des millions de repas dans le monde entier, dans des régions sinistrées et des zones de guerre.
M. Andrés a expliqué comment WCK a nourri des familles dans les communautés du sud d'Israël après l'invasion du 7 octobre.
Dans sa tribune, M. Andrés se félicite de la décision d'enquêter sur l'incident qui a entraîné la mort de sept travailleurs humanitaires de son organisation.
"Les sept personnes tuées lors d'une mission de la World Central Kitchen à Gaza lundi dernier représentaient le meilleur de l'humanité. Elles ont tout risqué pour l'activité humaine la plus fondamentale qui soit : partager notre nourriture avec les autres", a écrit M. Andrés.
"Nous ne demandons pas à quelle religion vous appartenez. Nous demandons simplement combien de repas vous avez besoin", a-t-il ajouté.
M. Andrés a déclaré que le WCK avait fourni "plus de 1,75 million de repas chauds" en Israël. "Nous avons nourri des familles déplacées par les roquettes du Hezbollah dans le nord. Nous avons nourri des familles endeuillées dans le sud. Nous avons livré des repas aux hôpitaux où les otages ont été réunis avec leurs familles".
Le chef du WCK a déclaré que son groupe "s'est assuré de communiquer de manière exhaustive et détaillée avec les responsables militaires et civils israéliens" au sujet de leur travail à Gaza. Dans le même temps, a-t-il ajouté, le groupe "a également travaillé en étroite collaboration avec les dirigeants communautaires de Gaza, ainsi qu'avec les pays arabes de la région" afin de fournir des repas aux Palestiniens de Gaza. "Il n'est pas possible d'acheminer un bateau rempli de nourriture à Gaza sans le faire", a-t-il déclaré.
M. Andrés a déclaré qu'il espérait une amélioration de la part d'Israël et des Israéliens.
"Nous connaissons les Israéliens. Les Israéliens, dans leur cœur, savent que la nourriture n'est pas une arme de guerre. Israël vaut mieux que la façon dont cette guerre est menée. Il vaut mieux que de retenir la nourriture et les médicaments pour les citoyens. Il vaut mieux tuer des travailleurs humanitaires qui ont coordonné leurs mouvements avec les FDI".
Il s'est également félicité de la décision d'ouvrir une enquête militaire, mais a déclaré qu'elle devait commencer "par le haut".
"Nous nous félicitons de la promesse des FDI et du gouvernement israélien d'enquêter sur le comment et le pourquoi de l'assassinat de la famille du WCK. Cette enquête devrait commencer par le sommet, et pas seulement par la base".
M. Andrés a rejeté l'affirmation d'Israël selon laquelle la frappe aérienne était "une erreur malheureuse".
"Les frappes aériennes sur notre convoi n'étaient pas une simple erreur malheureuse survenue dans le brouillard de la guerre. Il s'agissait d'une attaque directe contre des véhicules clairement identifiés dont les déplacements étaient connus des FDI", a-t-il écrit.
Il a également déclaré qu'Israël devrait cesser de restreindre l'acheminement de l'aide humanitaire à Gaza, affirmant que l'équipe "n'aurait pas fait le voyage s'il y avait suffisamment de nourriture, transportée par camions sur terre, pour nourrir les habitants de Gaza".
Soulignant que la culture du Moyen-Orient "valorise la nourriture comme une puissante déclaration d'humanité et d'hospitalité", il a exhorté les Israéliens à se souvenir de la tradition du repas du Seder de Pessah en les appelant à reconnaître que nourrir des étrangers n'est "pas un signe de faiblesse" mais un puissant geste de bonne volonté.
"Le peuple d'Israël doit se souvenir, en ces heures sombres, de ce à quoi ressemble réellement le pouvoir", a écrit M. Andrés.
Le Staff de All Israel News est une équipe de journalistes en Israël.