Israël affirme que la route menant au nord de Gaza n'a pas été ouverte alors que des milliers de civils palestiniens tentent de la traverser
Des milliers d'habitants de Gaza ont tenté de se déplacer du sud de la bande de Gaza vers la ville de Gaza, au nord, dimanche, à la suite de rumeurs selon lesquelles plusieurs personnes auraient réussi à franchir un point de contrôle fermé des FDI.
Des rumeurs ont également circulé selon lesquelles les troupes des FDI autorisaient les femmes, les enfants et les hommes de plus de 50 ans à se rendre dans le nord de la bande de Gaza en passant par le point de contrôle de la route al-Rashid, au sud de la ville de Gaza.
L'armée israélienne a confirmé qu'aucune de ces rumeurs n'était vraie.
"Les Forces de défense israéliennes ont déclaré dans un communiqué que les informations selon lesquelles les forces de défense israéliennes autorisent le retour des résidents dans le nord de la bande de Gaza étaient fausses."
"Les FDI n'autoriseront le retour des habitants ni par l'axe Salah A-Din ni par l'axe Rashid [la côte]. Le nord de la bande de Gaza est toujours une zone de combat et il ne sera pas possible d'y retourner".
Le lieutenant-colonel Avichay Adraee, porte-parole de l'IDF en langue arabe, a expressément déconseillé aux habitants de Gaza de se rendre dans le nord.
"Pour votre sécurité, ne vous approchez pas des forces qui y opèrent. Le nord de la bande de Gaza est toujours une zone de guerre et nous ne permettrons pas que l'on y retourne", a indiqué le lieutenant-colonel Adraee sur le site 𝕏.
Mahmoud Awdeh, dans la ville de Gaza, aurait déclaré à un journaliste de l'AFP présent sur les lieux qu'il attendait sa femme qui se trouvait à Khan Younis depuis le 7 octobre, date à laquelle le Hamas a attaqué des localités du sud d'Israël.
"Elle m'a dit au téléphone que les gens quittaient la partie sud et se dirigeaient vers le nord", a déclaré le résident de Gaza. "Elle m'a dit qu'elle attendait au poste de contrôle que l'armée accepte de la laisser partir vers le nord."
Selon les Nations unies, plus d'un million et demi de Palestiniens vivent actuellement dans la ville de Rafah, au sud de la bande de Gaza, après avoir fui le nord.
Samedi soir, l'Iran a attaqué Israël directement pour la première fois, avec plus de 300 missiles balistiques et de croisière, et environ 170 lancements de drones.
Des Palestiniens de la ville méridionale de Rafah ont parlé à l'AFP de l'attaque de missiles iraniens, qui aurait pu facilement entraîner un nouveau carnage dans la bande de Gaza elle-même.
"La réponse iranienne est arrivée si tard, après 190 jours de guerre", aurait déclaré Khaled Al Nems. "Leur réponse est trop faible et trop tardive."
Un autre Palestinien du nord vivant actuellement à Rafah, Walid Al Kurdi, aurait déclaré à l'AFP que "l'attaque de l'Iran contre Israël ne nous concerne pas vraiment".
"La seule chose qui nous importe est de rentrer chez nous", a-t-il expliqué. "Nous attendons les prochaines 48 heures pour voir si (Israël) répond à l'Iran, ou s'ils jouent avec nous et veulent détourner l'attention de Rafah."
En Judée et en Samarie, la Cisjordanie, les Palestiniens se sont réjouis de l'attaque iranienne contre Israël.
"Je pense que c'est formidable, Israël doit quitter notre terre", a déclaré un policier palestinien en uniforme à Ramallah.
Le porte-parole de l'armée israélienne, le général de brigade Daniel Hagari, a déclaré que 99 % des drones et des missiles avaient été abattus par Israël.
Le Staff de All Israel News est une équipe de journalistes en Israël.