Une survivante du massacre du festival Nova foule le tapis rouge de Cannes vêtue d'une robe représentant des otages israéliens
La sécurité lui aurait dit de ne pas rester longtemps.
Cette année, il n'y a pratiquement pas de réalisateurs, d'acteurs, d'actrices ou de producteurs israéliens au Festival de Cannes, qui s'est ouvert mercredi.
Parmi les quelques Israéliens présents, on trouve la franco-israélienne Laura Blajman-Kadar, coorganisatrice du festival de musique Nova l'année dernière et survivante du massacre perpétré par le Hamas le 7 octobre.
Parmi les quelques Israéliens présents, on trouve la Franco-Israélienne Laura Blajman-Kadar, coorganisatrice du festival de musique Nova l'année dernière et survivante du massacre perpétré par le Hamas le 7 octobre.
Mme Blajman-Kadar a foulé le tapis rouge dans une volumineuse robe jaune vif, symbolisant le ruban jaune qui appelle à la libération des quelque 132 otages israéliens à Gaza. La robe était ornée des visages de certains des derniers captifs et des mots "Ramenez-les à la maison".
Cependant, peu de temps après son arrivée sur le tapis rouge, plusieurs agents de sécurité lui auraient dit de ne pas rester trop longtemps, selon le Jerusalem Post.
La survivante franco-israélienne a posté une photo d'elle portant la robe sur Instagram avec la légende suivante : "Ce n'était pas facile mais avec l'aide de personnes incroyables, nous avons réussi ! Nous ne permettrons pas au monde de vous oublier !!! RAMENEZ-LES À LA MAISON !!!"
L'apparition de Mme Blajman-Kadar à Cannes s'inscrit dans le cadre de sa campagne de sensibilisation aux horribles massacres et au sort des otages, qu'elle poursuit depuis le 7 octobre.
"Cette Franco-israélienne de 35 ans a été invitée sur le tapis rouge et en a profité pour rappeler au monde le sort des otages retenus à Gaza depuis plus de sept mois", écrit Le Parisien à propos de l'apparition de Mme Blajman-Kadar.
Le jour du massacre, Mme Blajman-Kadar s'est cachée avec son mari et sept amis pendant quatre heures dans une caravane, alors que les meurtres et les viols collectifs se déroulaient autour d'eux.
Elle a publié un livre en français sur sa survie, intitulé "Croire en la vie", afin de sensibiliser les Français à ce qui s'est passé le jour que les Israéliens appellent aujourd'hui le "Shabbat noir".
"Je suis franco-israélienne. Je suis née en France et mon livre sort en français, d'abord parce qu'il s'adresse aux Français", a-t-elle déclaré à Radio France en mars.
"Le but de mon livre est d'expliquer un peu aux gens ce qui s'est passé. Une personne est venue danser un week-end et a perdu tant d'amis. C'est pour parler un peu de notre vie en Israël, du fait que je vis dans une ville mixte avec mes voisins arabes et de la façon dont nous vivons ensemble".
"Je raconte dans mon livre, minute par minute, cette longue journée. Les pensées que nous avons eues. Nous avons compris qu'il ne s'agissait pas d'une attaque contre le festival, mais d'une attaque contre tout le sud d'Israël et qu'une guerre commençait. Nous avons compris que personne ne pourra venir nous sauver...". Blajman-Kadar poursuit .
"Pendant toutes ces heures, nous avons entendu un massacre, nous avons entendu des coups de feu, nous avons entendu des gens tomber au sol, mais nous ne pouvions pas voir. Lorsque nous sommes sortis, c'était vraiment l'une des choses les plus horribles que j'ai vues dans ma vie. Des dizaines de personnes à terre, tuées par des terroristes, beaucoup de festivaliers".
Le Staff de All Israel News est une équipe de journalistes en Israël.