REGARDER : Guerre ou paix ? - Un regard sur les voix divisées du Liban sur le conflit avec Israël
Dans cette analyse approfondie de ALL ISRAEL NEWS, nous nous plongeons dans la dynamique complexe du paysage médiatique libanais pour comprendre comment le pays perçoit l'éventualité d'une guerre totale avec Israël. Des médias pro-Hezbollah aux voix critiques, nous examinons les différents points de vue sur la crise et nous nous demandons si la reconnaissance généralisée par le Liban des conséquences dévastatrices de la guerre suffira à empêcher une escalade imminente entre le Hezbollah et Israël.
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Guerre ou paix ? Alors que le Hezbollah et Israël sont au bord d'une guerre dévastatrice, les efforts diplomatiques se poursuivent et les voix libanaises qui protestent contre la décision apparente du Hezbollah d'entraîner le pays dans la guerre se font de plus en plus fortes.
Il est important de comprendre que le Hezbollah est de loin la plus grande puissance armée du pays, mais qu'il ne règne pas sans entraves ni opposition.
Mais le Hezbollah a provoqué cette situation en rejoignant le Hamas le 8 octobre de l'année dernière, et son pouvoir absolu de mener le pays à la guerre signifie qu'en fait, l'État libanais n'est pas souverain et n'a pas de pouvoir, un fait que beaucoup de ses citoyens - en particulier les chrétiens, les druzes et les sunnites - ressentent vivement.
En tant qu'Israéliens, il est essentiel de comprendre les perspectives de nos voisins libanais pour plusieurs raisons.
Tout d'abord, cela nous aide à évaluer le potentiel de conflit ou de paix.
Deuxièmement, cela nous permet de mieux comprendre les dynamiques complexes dans la région et en particulier dans ce pays profondément divisé.
Enfin, elle nous donne des indications précieuses sur la manière dont nos actions sont perçues de l'autre côté de la frontière.
Nous allons maintenant nous plonger dans le paysage médiatique libanais pour comprendre comment nos voisins perçoivent la possibilité d'une guerre totale avec Israël et, plus important encore, pourquoi ils expriment ces opinions.
Le Liban, autrefois surnommé la "Suisse du Moyen-Orient", possède une riche mosaïque de voix dans ses médias. Examinons les points de vue de divers médias et de personnalités libanaises.
Al-Akhbar, un journal pro-Hezbollah, s'est montré prudent dans sa rhétorique concernant une guerre totale. Le journaliste Ibrahim Al-Amin écrit : "Le Hezbollah est prêt à faire face à tous les scénarios, mais préfère maintenir les règles d'engagement actuelles, à moins d'être contraint par l'escalade israélienne."
Ce ton mesuré de la part d'une source typiquement faucon est remarquable et peut indiquer une réticence à l'égard d'un conflit à grande échelle.
Ali al-Amin, rédacteur en chef de Janoubia News, offre une perspective critique de la position du Hezbollah : "Le parti est resté les bras croisés lors de la récente flambée de violence entre le Jihad islamique [palestinien] et Israël [il y a plusieurs années]. Hassan Nasrallah a souligné à plusieurs reprises son engagement en faveur de l'unité des fronts de résistance, mais il n'a rien fait pour défendre Gaza et son allié palestinien, ce qui compromet sérieusement la légitimité de ses propos".
D'autre part, Kassem Kassir, un analyste ayant des liens étroits avec le Hezbollah, donne un aperçu de la stratégie du groupe : "Le Hezbollah a saisi l'occasion pour envoyer un message aux Israéliens et les mettre en garde contre toute tentative d'escalade au Liban comme en Palestine."
Lara Saad, conseillère juridique du parti chrétien Kataeb au Liban, souligne l'importance de la souveraineté libanaise : "La souveraineté ne peut être partielle ou ouverte à l'interprétation."
Cela met en évidence la complexité des dynamiques internes au Liban concernant les actions du Hezbollah et leurs conséquences potentielles pour le pays.
Antoine Constantine, conseiller politique du Mouvement patriotique libre, un parti politique libanais soutenu par les chrétiens mais allié à d'autres groupes, dont le Hezbollah, propose un point de vue nuancé : "Nous préconisons une stratégie de défense collaborative englobant toutes les forces existantes. Cette stratégie ne doit cependant pas contredire le principe de souveraineté et doit faire l'objet d'un consensus national."
Enfin, Milad Alam, chef des Forces libanaises dans la ville chrétienne de Rmeish, donne le point de vue de la communauté chrétienne du Sud-Liban. Il écrit : "À nos yeux, Israël reste un pays ennemi. Cependant, les chrétiens du sud expriment unanimement leur lassitude face à une guerre injustifiée et sans horizon."
Ces voix diverses reflètent la complexité du paysage politique libanais. Malgré la diversité des opinions, la stabilité et la souveraineté du Liban font l'objet d'une préoccupation constante. Même les médias pro-Hezbollah semblent tempérer leur rhétorique, reconnaissant la fragilité du pays.
Notamment, il n'y a pas de voix appelant à l'escalade, peut-être en raison de l'autocensure, compte tenu des conséquences désastreuses de la guerre. L'ensemble du spectre politique comprend clairement que le Liban ne peut pas se permettre un nouveau conflit avec Israël.
La question cruciale demeure : Cette reconnaissance généralisée de la dévastation potentielle suffira-t-elle à empêcher une escalade imminente avec Israël ?
Le Staff de All Israel News est une équipe de journalistes en Israël.