Netanyahou : ceux qui s'opposent aux opérations de Tsahal à Rafah veulent qu'Israël perde la guerre
Le Premier ministre réfute les allégations de catastrophe humanitaire potentielle à Rafah et affirme que le plan permettra un "passage sûr pour la population civile".
Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a été interviewé samedi soir par l'émission "This Week" de la chaîne de télévision américaine ABC News, où il a répondu aux critiques internationales concernant les futures opérations des FDI à Rafah.
"Quiconque nous dit de ne pas opérer à Rafah nous demande en fait de perdre la guerre et de laisser le Hamas sur place."
Il a également précisé qu'Israël prévoyait de déplacer les plus d'un million de personnes évacuées actuellement réfugiées à Rafah.
"La victoire est à portée de main. Nous allons la remporter. Nous allons prendre les derniers bataillons terroristes du Hamas et Rafah, qui est le dernier bastion, mais nous allons le faire", a déclaré M. Netanyahu dans l'interview.
NEW: Israeli Prime Minister Netanyahu tells @jonkarl that Israel is “working out a detailed plan” to evacuate Palestinian civilians from Rafah before a planned ground invasion.
— ABC News (@ABC) February 11, 2024
Interview airs SUNDAY on @ThisWeekABC. https://t.co/4Uox8AuugK pic.twitter.com/akx1jXrY7W
M. Netanyahu n'a pas donné de détails ni de date pour le début de la manœuvre terrestre de Tsahal à Rafah au cours de l'interview accordée à ABC.
M. Netanyahu a déclaré qu'il était "d'accord avec les Américains" sur le fait que l'opération devait être menée avec prudence.
"Nous allons le faire tout en assurant un passage sûr à la population civile, afin qu'elle puisse partir."
Lorsqu'on lui a demandé où les habitants de Gaza à Rafah étaient censés aller, il a répondu : "Nous sommes en train d'élaborer un plan détaillé à cet effet".
"Nous ne sommes pas cavaliers en la matière", a déclaré M. Netanyahu. "Cela fait partie de notre effort de guerre pour mettre les civils hors d'état de danger. Cela fait partie de l'effort du Hamas de es maintenir en danger".
Pendant ce temps, les critiques internationales sur l'opération des FDI à Rafah se poursuivent. Mercredi soir, le ministre britannique des affaires étrangères, David Cameron, s'est déclaré "profondément préoccupé par la possibilité d'une attaque israélienne à Rafah".
La ministre néerlandaise des Affaires étrangères, Haneke Bruins Slott, a écrit sur son compte 𝕏 : "La situation est très préoccupante. Il est difficile de voir comment une opération militaire de grande envergure dans une zone aussi densément peuplée ne pourrait pas entraîner de nombreuses victimes civiles et une catastrophe humanitaire plus importante. C'est injustifié."
Selon un rapport du Wall Street Journal, le gouvernement égyptien a également averti Israël que la question des réfugiés palestiniens pourrait conduire à une suspension de l'accord de paix entre les deux pays.
Le Caire serait très préoccupé par un afflux massif de Palestiniens en Égypte, qui pourrait déstabiliser le Sinaï et éventuellement introduire des éléments terroristes dans leur pays.
L'Égypte lutte depuis plusieurs décennies contre l'influence des Frères musulmans, l'organisation dont est issu le Hamas.
Les médias israéliens ont rapporté que l'Égypte avait renforcé la sécurité à ses frontières ces derniers jours.
Dans le même temps, les médias israéliens suggèrent que les FDI ont déjà finalisé leurs plans pour l'opération de Rafah et attendent l'approbation des dirigeants politiques pour commencer. Des sources gouvernementales anonymes ont déclaré à N12 news que l'ensemble de l'opération visait à faire pression sur le Hamas pour qu'il fasse un compromis dans les négociations en vue d'un accord de libération des otages.
Le Staff de All Israel News est une équipe de journalistes en Israël.