Les mauvais conseils de Macron à Israël
Avant de donner un conseil, il est toujours bon de se demander s'il s'agit d'une option que l'on prendrait soi-même. Dans ce cas particulier, on peut douter que le Président français Emmanuel Macron suivrait son propre mauvais conseil qu'il a offert à Israël.
Pas plus tard qu'hier, Macron a admonesté le Premier Ministre israélien Benjamin Netanyahu pour "éviter un cycle de représailles au Moyen-Orient, alors que les craintes d'une guerre régionale montent en flèche." Ces propos interviennent alors qu'Israël est en état d'alerte maximale et se prépare à une attaque sur plusieurs fronts qui promet de punir sévèrement l'État juif pour le récent assassinat ciblé de plusieurs hauts dirigeants du Hamas et du Hezbollah, responsables du massacre du 7 octobre ainsi que de nombreuses attaques terroristes vicieuses antérieures.
Ainsi, étant donné les plus grandes tensions jamais ressenties dans cette bataille existentielle pour la survie d'Israël, Macron suggère-t-il que nous ne répondions pas à une offensive brutale et débilitante de l'Iran, du Liban et d'autres mandataires, qui pourraient lancer des milliers de roquettes et de drones sur des centres densément peuplés, avec la capacité de faire des victimes massives et de décimer les infrastructures, les habitations et tout ce qu'ils choisissent de détruire ?
S'agit-il d'un conseil bien placé que Macron suivrait si des nations hostiles s'en prenaient à ses propres citoyens et à leur patrie ? Suivrait-il la règle de "l'autre joue" et mettrait-il cela sur le compte d'un effort pour "donner une chance à la paix" en ne choisissant pas de répondre à leurs attaques, en particulier si elles étaient conçues comme un prélude à la solution finale d'un monde sans la France ?
Dans le monde alternatif bizarre de Macron, cependant, il tente d'être impartial en encourageant également les Iraniens à "éviter un cycle de représailles qui mettrait en danger les populations et la stabilité de la région". Pense-t-il sincèrement qu'ils prendront en compte ses conseils ? Si c'est le cas, il est plus naïf que ceux qui croient obstinément et bêtement que ce conflit n'est qu'une question de reconnaissance des Palestiniens et de leur désir d'avoir un morceau de terre qu'ils pourraient appeler le leur.
Le slogan "De la rivière à la mer" n'est pas un appel au partage des terres. Pourtant, la prévisible proposition d'une solution à deux États, dont la foule dévouée n'abandonne jamais son rêve rose d'un Moyen-Orient où les deux parties vivraient en paix, en pleine coopération et dans le respect de l'autre, continue d'exister.
Macron oublie commodément que cette expérience ratée n'a jamais réussi et qu'elle ne réussira pas non plus à l'avenir, alors qu'une partie est entièrement dévouée à l'éradication de l'autre. Néanmoins, l'espoir est éternel pour le Président français qui n'a pas abandonné l'idée qu'une guerre totale peut être évitée en répétant simplement son mantra inefficace et hors de propos, qui, selon lui, sera le guide parfait pour empêcher l'inévitable.
Ce qu'il ne prend pas en compte, c'est que cette épreuve de force est prévue depuis longtemps déjà. Il s'agit d'une impasse qui dure depuis des siècles et qui a culminé avec l'établissement prophétique d'une patrie, promise par Dieu au peuple juif qui reviendrait, en masse, à l'endroit qu'Il voulait qu'il hérite, conformément à Son ordre. Depuis lors, des factions jalouses et belliqueuses ont tenté de saper et d'empêcher ce rassemblement divin.
En effet, la sagesse terrestre inefficace de Macron ne peut rivaliser avec la destinée divine du Créateur du ciel et de la terre, qui voulait que son peuple élu remplisse son rôle dans les desseins et les plans qu'il a déterminés pour la rédemption de toute l'humanité. C'est cette compréhension profonde qui a échappé aux dirigeants des nations qui daignent en savoir plus que leur Créateur.
Mais c'est aussi la raison pour laquelle les conseils des dirigeants mondiaux ne parviennent pas à accomplir la paix convoitée, qui ne peut être réalisée tant que l'alignement correct du plan de Dieu n'est pas adopté par les nations et les dirigeants impies qui sont incapables de saisir la raison pour laquelle le conflit est toujours au cœur de la seule parcelle de terrain qui a été au centre de cette bataille sans fin depuis des millénaires.
Pourtant, en mettant tout cela de côté, Macron ne peut pas donner des conseils qu'il ne suivrait pas lui-même. Car même lui sait que si Israël ne faisait rien lors d'une attaque massive, sa retenue se traduirait par une démonstration de faiblesse, préparant essentiellement le terrain pour un assaut encore plus important qui chercherait à paralyser et à débiliter davantage une nation déjà diminuée dont les capacités militaires sont capables de mettre fin à toute offensive simplement en exerçant leur puissance et leur force grâce à leur armement de pointe.
Seul le langage de la puissance est compris dans cette région et la dissuasion réelle de l'escalade et de la force continue de faire des apparitions périodiques dans l'espoir de causer enfin suffisamment de dommages à la patrie juive. Mais, une fois de plus, ce fait avéré semble être absent des calculs de Macron.
En vérité, il n'y aurait pas de "cycle de violence ou de représailles" si chaque pays respectait et reconnaissait le droit des Juifs à exister sur leur propre terre, une décision qui a été légalement et moralement approuvée par un vote majoritaire des nations du monde en 1947, à la suite du plus grand effort coordonné des temps modernes pour débarrasser le monde du peuple juif à travers les horreurs indicibles de l'Holocauste.
Une fois que ce plan insidieux n'a pas atteint son but, d'autres ont cherché à le remplacer, le dernier en date étant le massacre barbare et sauvage qui a eu lieu sur notre sol souverain il y a tout juste dix mois, provoquant une flambée mondiale de la même haine et de la même animosité, qui ne peut être apaisée par des platitudes malavisées qui seront de toute façon ignorées.
En fin de compte, Israël doit faire ce que toute nation respectable doit faire lorsqu'elle est confrontée à la menace d'ennemis hostiles qui se consacrent à l'anéantissement du peuple qu'ils sont incapables d'accepter. Nous devons protéger nos citoyens, l'étonnante patrie que nous avons construite et les principes auxquels nous sommes attachés, notamment le respect mutuel et la considération pour autrui, l'aide aux faibles et aux nécessiteux, le don de notre abondance et l'apport de lumière à ceux qui vivent dans l'obscurité.
Ce sont ces valeurs que nos ennemis ne possèdent ni n'admirent et qu'ils espèrent éteindre mais, avec l'aide de Dieu, ils n'y parviendront pas car, même avec toute leur puissance et leur armement, ils ne peuvent supplanter la force du Tout-Puissant qui est capable de les ramener à la poussière dont ils ont été formés.
Ancienne directrice d'école primaire et de collège à Jérusalem et petite-fille de Juifs européens arrivés aux États-Unis avant l'Holocauste. Ayant fait son alya en 1993, elle est à la retraite et vit aujourd'hui dans le centre du pays avec son mari.