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Le Premier ministre qatari rencontre les familles des otages israéliens et l'ancien ministre de la Défense, M. Gantz, à Paris

M. Al-Thani s'engage à œuvrer en faveur d'un accord sur la libération des otages israéliens du Hamas à Gaza.

Le Premier ministre qatari Sheikh Mohammed bin Abdulrahman al-Thani avec les familles des otages israéliens et l'homme d'affaires juif américain Ron Lauder, à Paris, le 10 septembre 2024 (Photo : médias sociaux)

Le Premier ministre qatari, Sheikh Mohammed bin Abdulrahman al-Thani, a rencontré les familles des otages israéliens, ainsi que l'ancien ministre israélien de la défense, Benny Gantz, mardi à Paris, la capitale française. Le président du Congrès juif mondial, Ronald S. Lauder, aurait également participé à cette réunion de haut niveau, dans le cadre des nouveaux efforts déployés pour obtenir la libération des derniers otages israéliens détenus par les terroristes du Hamas à Gaza.

Aux côtés de l'Égypte et des États-Unis, le Qatar a investi un capital diplomatique considérable dans la médiation d'un accord de libération d'otages et de cessez-le-feu entre l'organisation terroriste Hamas et Israël.

M. Al-Thani a déclaré aux familles des otages qu'il continuerait à œuvrer pour obtenir la libération de leurs proches.

"Même s'il y a des difficultés, je ne lâcherai pas cette mission. Je regarde mes filles et je vois les otages à Gaza. Ma fille aurait pu être là", a promis M. al-Thani.

Le premier ministre qatari a souligné qu'il comprenait les difficultés émotionnelles auxquelles les familles des otages étaient confrontées, rappelant qu'un de ses proches avait été enlevé en Irak.

M. Al-Thani a également rencontré l'ancien ministre israélien de la guerre et ancien ministre de la défense, Benny Gantz. Bien qu'il n'y ait pas de liens diplomatiques officiels entre le Qatar et Israël, les deux dirigeants auraient développé des liens étroits lorsque M. Gantz dirigeait le ministère israélien de la défense entre 2020 et 2022.

M. Gantz aurait dit au dirigeant qatari qu'il recherchait le soutien de l'opinion publique pour un "bon" accord sur les otages et aurait exhorté M. al-Thani à "exercer davantage de pression sur le Hamas".

En novembre, le Qatar a facilité une trêve limitée qui a conduit à la libération de 105 otages de Gaza en échange de prisonniers palestiniens détenus dans les prisons israéliennes.

Le Qatar entretient une relation complexe avec le Hamas. Alors que le petit État du Golfe joue actuellement le rôle de médiateur clé dans les négociations sur les otages et le cessez-le-feu, le Qatar soutient financièrement le Hamas depuis des années, à hauteur de 30 millions de dollars par mois. En 2023, un responsable qatari a déclaré au média allemand Der Spiegel que le Qatar avait transféré un total de plus de 1,8 milliard de dollars. Alors que cette aide financière était officiellement destinée à l'aide humanitaire à Gaza, les dirigeants du Hamas ont utilisé la majeure partie de l'argent pour s'enrichir et ont investi massivement dans l'expansion des capacités militaires et terroristes du Hamas.

Plusieurs hauts dirigeants du Hamas, dont Khaled Meshaal, résident à Doha, la capitale du Qatar. L'ancien chef politique du Hamas, Ismail Haniyeh, qui a été assassiné à Téhéran fin juillet, résidait également au Qatar.

Par ailleurs, Israël et plusieurs États arabes sunnites, dont l'Arabie saoudite et les Émirats arabes unis, ont critiqué le Qatar pour ses liens financiers et idéologiques étroits avec des mouvements islamistes extrémistes comme le Hamas. De nombreux responsables israéliens et internationaux ont donc dénoncé le Qatar comme un intermédiaire peu fiable dans les pourparlers indirects en cours entre le Hamas et Israël.

Au début de l'année, sous la pression diplomatique de l'administration Biden, le Qatar aurait menacé d'expulser les dirigeants du Hamas du pays s'ils ne s'engageaient pas à conclure un accord de cessez-le-feu.

En avril, les dirigeants du Hamas auraient envisagé de quitter le Qatar et auraient exploré la Turquie, la Jordanie ou Oman comme nouvelles bases potentielles pour leurs opérations. La Turquie accueille déjà certains dirigeants du Hamas et le gouvernement de Recep Tayyip Erdoğan s'est révélé être un fervent partisan du Hamas contre Israël pendant la guerre à Gaza.

Le Staff de All Israel News est une équipe de journalistes en Israël.

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