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L'Algérie intervient pour éviter les pannes d'électricité au Liban, alors que les citoyens s'indignent de la nouvelle crise.

Le manque de carburant a entraîné la suspension du service de la compagnie d'électricité de l'État

Un vendeur se tient à l'extérieur d'une épicerie pendant une panne d'électricité. Photo : Marwan Naamani/dpa

Comme si la guerre totale imminente avec Israël et la catastrophe économique persistante ne suffisaient pas à troubler le gouvernement libanais, celui-ci a été contraint, ces derniers jours, de faire des pieds et des mains pour éviter les pannes d'électricité qui menacent l'ensemble du pays.

Samedi dernier, la compagnie d'électricité publique libanaise (EDL) a annoncé qu'elle ne serait plus en mesure de fournir de l'électricité lorsque sa dernière centrale électrique opérationnelle serait à court de combustible.

Cette situation affecterait « les installations essentielles telles que l'aéroport, le port, les pompes à eau, les systèmes d'égouts et les prisons », selon EDL. Il en résulterait également « une coupure totale » de l'électricité d'État dans tout le Liban.

En raison de la crise économique, l'électricité fournie par l'État n'est disponible que quatre heures par jour au maximum.

Dimanche, après avoir tenté en vain de convaincre le gouvernement irakien de fournir au Liban le carburant dont il a tant besoin, l'Algérie a annoncé qu'elle commencerait à livrer du pétrole.

« Le Premier ministre Nadir Larbaoui a eu un entretien téléphonique aujourd'hui avec le Premier ministre libanais, Najib Mikati, pour l'informer de la décision prise par le président Tebboune de soutenir le Liban dans ces circonstances difficiles en fournissant immédiatement des quantités de fioul pour faire fonctionner les centrales électriques et rétablir l'électricité dans le pays », a annoncé le Premier ministre algérien.

Un accord avec l'Irak a échoué en raison de la crise financière, malgré la visite du Premier ministre libanais Najib Mikati à Bagdad à la tête d'une délégation de ministres dimanche.

Cette nouvelle crise survient alors que l'on craint de plus en plus une escalade du conflit entre le Hezbollah et Israël, ce qui a suscité la colère des citoyens libanais sur les réseaux sociaux.

La crise énergétique a été largement attribuée au gouvernement, mais aussi au Hezbollah et à son protecteur, le régime iranien.

Le réseau saoudien Al Arabiya a publié un article intitulé : « Ils ont volé de l'argent et se sont armés - les Libanais critiquent le Hezbollah après une panne d'électricité ».

Des citoyens libanais, dont l'auteur du rapport Kinda Al-Khatib, ont souligné que le contrôle exercé par le Hezbollah sur le ministère de l'énergie depuis 2005 était un facteur clé de la crise.

En 2021, le centre de recherche israélien Alma a expliqué en détail comment les frères libanais Yamin utilisaient leur société LIQUIGROUP pour promouvoir les intérêts du Hezbollah sur le marché de l'énergie. Il s'agissait notamment de faire passer du carburant en contrebande vers la Syrie et d'utiliser des sociétés écrans pour échapper aux sanctions américaines contre les sociétés affiliées au Hezbollah.

En mai 2020, certaines de ces entités ont été accusées d'exploiter la population locale en blanchissant de l'argent et en établissant une structure de type cartel avec l'approbation tacite de plusieurs gouvernements libanais impuissants.

Le Staff de All Israel News est une équipe de journalistes en Israël.

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