All Israel

Israël inculpe 22 terroristes du Hamas pour le massacre de Nir Oz dans le cadre d'une procédure judiciaire sans précédent

Les procureurs israéliens demandent aux États-Unis de ne pas inculper les terroristes avant qu'Israël ne le fasse

Des terroristes du bataillon Nukhba du Hamas, capturés lors du massacre du 7 octobre, sont vus dans une cellule d'une prison du centre d'Israël, où sont détenus les prisonniers à haut risque du Hamas et du Hezbollah capturés lors de la dernière guerre, le 4 mars 2025. Photo de Chaim Goldberg/Flash90

Le parquet du district sud a finalisé les actes d'accusation contre 22 terroristes du Hamas appartenant à la Force Nukhba qui ont participé au massacre du kibboutz Nir Oz le 7 octobre 2023.

Ces actes d'accusation ont été rendus possibles grâce à de nouveaux éléments, documents et supports visuels fournis par les services de renseignement de l'armée israélienne (FDI) et le Shin Bet, qui ont été récupérés ces derniers mois dans la bande de Gaza.

Le bureau du procureur a également demandé au procureur général de présenter neuf nouvelles propositions législatives visant à permettre un traitement plus efficace des procès des terroristes.

L'avancement des poursuites a été entravé par certaines subtilités de la loi israélienne, ce qui a causé de la frustration chez de nombreuses familles des victimes.

Parmi les propositions législatives figurent celles qui permettraient aux procès de se dérouler sans que les terroristes ou les témoins soient physiquement présents dans la salle d'audience, comme l'exige actuellement la loi israélienne. Une autre proposition concerne la représentation juridique des terroristes, le Bureau national des défenseurs publics ayant déjà déclaré qu'il n'avait aucun intérêt à les représenter.

Une autre proposition encore porte sur la nature confidentielle de certaines preuves, qui devraient normalement être remises aux avocats de la défense. La proposition permettrait d'utiliser ces informations sensibles lors du procès sans compromettre les sources ou les moyens utilisés pour les obtenir.

Selon un article publié dans Ynet news, les procureurs israéliens ont également demandé aux États-Unis, qui participent également à cette initiative, de ne pas engager de poursuites contre les terroristes avant Israël. Le bureau du procureur a l'intention de déposer un acte d'accusation unique contre les centaines de terroristes impliqués, ce qui constituerait un événement juridique historique.

La plupart des preuves recueillies dans cette affaire (documents électroniques, vidéos et photos) ont été obtenues lors de l'intensification des opérations militaires avant le récent cessez-le-feu, grâce à la saisie d'ordinateurs et de supports informatiques à Gaza. Les services de renseignement de l'armée israélienne et le Shin Bet sont actuellement en train de trier une grande quantité de documents et de transférer les preuves à la police, qui les transmet ensuite au parquet.

Une source policière a déclaré à Ynet : « Il y a des terroristes détenus dont le Shin Bet a pu nous dire qu'une fois qu'il serait entré dans une zone spécifique de Gaza, par exemple Rafah, « nous vous apporterons les preuves contre eux » - et c'est ce qu'ils ont fait. Je ne me souviens pas d'un cas où une enquête criminelle et le dépôt d'actes d'accusation aient été autant influencés par le déroulement des opérations de combat actives de l'armée israélienne. »

En Israël, environ 300 terroristes palestiniens sont détenus pour avoir été impliqués à un degré ou à un autre dans le massacre. Certains ont été arrêtés en territoire israélien vers le 7 octobre, tandis que d'autres ont été appréhendés par des soldats de l'armée israélienne plus tard, alors que les troupes avançaient pendant les combats à Gaza.

Ces terroristes n'ont pas été autorisés à être libérés dans le cadre de la libération des otages en raison des poursuites judiciaires engagées contre eux. Un autre groupe de prisonniers comprend ceux qui n'ont pas participé directement au massacre du 7 octobre, mais qui ont pris des otages dans la bande de Gaza.

À ce jour, aucune décision n'a été prise quant à leur inclusion dans l'acte d'accusation ou à leur éligibilité à un futur accord d'échange d'otages contre prisonniers.

Le journal israélien Yedioth Ahronoth (propriétaire de Ynet) a rapporté que l'unité d'enquête spéciale de Lahav 433 a recueilli les témoignages de plus de 1 700 survivants du massacre et d'environ 400 membres des forces de sécurité, ainsi que du Shin Bet et de la Direction du renseignement militaire de l'armée israélienne. Ces témoignages constituent une partie importante des preuves dans ces affaires. Les enquêteurs traitent cette affaire comme une affaire centrale, plutôt que comme des affaires distinctes.

Le parquet et la police l'appellent « affaire 7/10 », et le parquet du district a l'intention de déposer toutes les centaines d'actes d'accusation contre les terroristes dans le cadre de cette seule mise en accusation. Une telle procédure est sans précédent dans l'histoire juridique israélienne et constitue un événement historique.

Le Staff de All Israel News est une équipe de journalistes en Israël.

All Israel
Recevez les dernières infos et mises à jour
    Latest Stories