Dans une apparente démonstration de puissance navale, un navire de guerre iranien navigue dans l'hémisphère sud
Le porte-avions Shahid Mahdavi, exploité par la marine du Corps des Gardiens de la Révolution Iranienne (IRGCN), a navigué dans l'hémisphère sud, selon les médias d'État iraniens.
Mesurant 240 mètres, il s'agit à l'origine d'un navire marchand que l'armée iranienne a transformé en navire de guerre. Il est équipé de missiles à longue portée et de systèmes de défense aérienne. Il a également été conçu pour transporter des drones et des hélicoptères.
L'emplacement et la mission exacts du navire de guerre ne sont pas divulgués au public. Toutefois, le positionnement militaire de l'Iran intervient alors que la milice terroriste Houthi, soutenue par Téhéran, continue de menacer d'attaquer le trafic maritime international dans la région de la mer Rouge.
Bradley Bowman, haut fonctionnaire spécialisé dans le pouvoir militaire et politique à la Foundation for Defense of Democracies (FDD), estime que l'emplacement du navire de guerre est significatif.
"Nous avons déjà vu des navires de guerre iraniens dans la région. Le Shahid Mahdavi n'est pas exactement le navire le plus impressionnant à avoir jamais navigué en haute mer, mais sa présence signalée dans l'hémisphère sud est un symbole tangible de la détermination continue de Téhéran à semer l'insécurité au-delà du Moyen-Orient", a estimé M. Bowman.
Behnam Ben Taleblu, membre du FDD, a fait écho aux mêmes sentiments, affirmant que le régime iranien cherche à étendre sa puissance militaire navale.
"Depuis 2021, l'Iran s'efforce de transformer les navires marchands en plates-formes de frappe à longue portée afin d'étendre la portée de ses arsenaux de drones, de missiles de croisière et de missiles balistiques. Le Shahid Mahdavi est au moins le deuxième navire de ce type à subir une telle transition et ne sera certainement pas le dernier. Tout comme Téhéran a innové en matière de maîtrise des missiles pour compenser le manque d'avions pilotés, il essaie maintenant de trouver des moyens non conventionnels de projeter sa puissance conventionnelle en mer", a-t-il expliqué.
En mars, le ministre israélien de la défense, Yoav Gallant, a dénoncé l'expansion des activités terroristes navales du régime iranien, qu'il a qualifiées de "bases terroristes flottantes".
"Il s'efforce d'étendre ses activités à l'océan Indien et, plus tard, à la mer Rouge et à la mer Méditerranée", a averti M. Gallant.
Le 13 avril, les forces navales iraniennes du CGRI ont illégalement saisi le navire MCS Aries, battant pavillon portugais et affilié à Israël, à l'entrée du golfe Persique. Le porte-parole de Tsahal, le général de brigade Daniel Hagari, a fustigé cet acte d'hostilité :
"L'Iran subira les conséquences de son choix d'aggraver la situation", avait alors prévenu M. Hagari, confirmant que le régime est le plus grand sponsor du terrorisme d'État au monde et qu'il alimente les conflits à Gaza, au Liban et en Syrie, mais aussi en Ukraine par le biais de son alliance avec la Russie.
Par ailleurs, les attaques incessantes de la milice Houthi contre les navires commerciaux dans la mer Rouge, une zone stratégique, menacent la navigation internationale. Bien que Washington ait mené des frappes militaires sur des cibles houthies, le groupe terroriste soutenu par l'Iran reste une menace puissante pour la stabilité régionale et internationale.
En mars, le plus haut responsable houthi, Abdul Sattar Al-Nehemi, a menacé les États-Unis et Israël de "nouvelles surprises". Entraînés et équipés par Téhéran, les Houthis ont déployé des drones et des missiles meurtriers lors de leurs récentes attaques. En outre, les terroristes houthis ont détourné plusieurs navires, officiellement en solidarité avec le Hamas et Gaza.
Retrouvez cet article ici