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Après l'interdiction des sociétés israéliennes, un tribunal français interdit à tout représentant israélien de participer au salon de l'armement Eurosatory à Paris.

Les décisions du gouvernement français suscitent de vives réactions de la part du Minisistre de la Défense Gallant

Le pavillon israélien à Eurosatory, 2014 (Photo : Shutterstock)

Deux semaines après que la France a décidé d'interdire aux entreprises de défense israéliennes de participer à la plus grande exposition d'armes de défense au monde, Eurosatory 2024, en raison de l'opération des FDI à Rafah, un tribunal français a ordonné que l'accès soit refusé "non seulement aux entreprises israéliennes, mais aussi à toute personne susceptible de leur servir d'intermédiaire."

Cette décision interdit effectivement à tout employé d'une société de défense israélienne d'assister au salon de l'armement à Paris.

Au moment de la première annonce, le ministère français de la Défense a publié une déclaration disant : "Les conditions ne sont plus réunies pour accueillir des entreprises israéliennes au salon de Paris, étant donné que le Président français demande l'arrêt de l'opération des FDI à Rafah."

La décision du tribunal de grande instance français d'interdire à toute personne travaillant pour ou représentant des entreprises de défense israéliennes va bien au-delà de la décision du ministère de la défense du pays. L'organisateur de l'exposition, Coges Events, a déclaré qu'il ferait appel de la décision.

La décision, rendue par le tribunal de Bobigny, est intervenue après que plusieurs ONG, dont l'Association France Palestine Solidarité (AFPS) et Al-Haq, ont déposé une requête auprès du tribunal en vue d'exclure la présence d'Israël à l'exposition.

Le Président du Coges, Charles Beaudoin, a écrit une lettre samedi pour contester la décision, disant que le Coges estime que le mouvement "va au-delà de la décision du gouvernement prise il y a deux semaines." M. Beaudoin a déclaré que jusqu'à ce qu'une décision finale soit rendue, le Coges suivra la règle interdisant aux représentants et aux travailleurs israéliens d'assister à l'exposition.

Le site d'information israélien Globes a souligné la nature apparemment discriminatoire de la décision en déclarant : "Dans les halls d'exposition, les dictateurs africains concluront des accords pour bénéficier de la protection de la France par le biais de contrats d'armement se chiffrant en milliards d'euros ; les représentants iraniens et les agents agissant pour le compte de l'Iran circuleront librement ; mais Israël sera interdit".

La décision initiale du Ministre de la Défense français a déclenché une montée des tensions entre Israël et la France, le Ministre de la Défense israélien Yoav Gallant ayant récemment attaqué la France pour avoir ignoré les "atrocités commises par le Hamas." Il a fait cette déclaration alors qu'il rejetait une proposition française de médiation pour résoudre le conflit avec le Hezbollah dans le sud du Liban.

Le Président français Emmanuel Macron avait proposé un cadre trilatéral de négociations pour désamorcer le conflit croissant avec le Hezbollah le long de la frontière nord d'Israël avec le Liban. M. Macron a suggéré que la France, les États-Unis et Israël collaborent pour désamorcer la situation le long de la frontière.

À la suite des déclarations de Gallant vendredi, le ministère israélien des Affaires étrangères, dirigé par Israël Katz, a tenté de se distancier de la position du ministre de la Défense.

Un fonctionnaire anonyme a déclaré au Jerusalem Post "qu'au-delà des divergences d'opinion qui existent entre Israël et la France, les déclarations [de M. Gallant] contre la France sont incorrectes et déplacées".

Le Staff de All Israel News est une équipe de journalistes en Israël.

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