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Alors que les forces de défense israéliennes se retirent du Liban, le ministre Katz lance un avertissement : La lutte contre le Hezbollah se poursuivra "à plein régime".

L'armée libanaise se déploie dans les zones évacuées, alors que des Libanais s'approchent de la frontière.

Soldats israéliens à l'intérieur du Sud-Liban, vu du côté israélien de la frontière, le 16 février 2025. Photo : Ayal Margolin/Flash90

Les Forces de défense israéliennes ont en grande partie achevé leur retrait du sud du Liban au cours de la nuit, à l'exception de cinq points stratégiques que le ministre de la Défense, Israel Katz, a qualifiés de « zone tampon » destinée à « assurer la protection des communautés du nord ».

La date limite pour le retrait des troupes israéliennes du Liban a expiré mardi.

La veille au soir, un « haut responsable politique » a informé les médias israéliens qu'Israël « restera au Liban à cinq points de contrôle jusqu'à ce que les accords soient pleinement mis en œuvre par le Liban. Nous continuerons à faire respecter fermement le cessez-le-feu au Liban ».

M. Katz a réitéré mardi dans une déclaration : « Les activités de répression de Tsahal contre le Hezbollah se poursuivront à pleine puissance. Nous ne permettrons pas un retour à la réalité du 7 octobre ».

Lundi, les FDI ont confirmé pour la première fois les informations précédentes selon lesquelles elles ne se retireraient pas complètement. Le porte-parole international des FDI, le lieutenant-colonel Nadav Shoshani, a déclaré que l'armée devrait maintenir les cinq avant-postes « pour protéger les citoyens israéliens, assurer un processus ordonné et transférer le contrôle à l'armée libanaise ».

« Un délai de plusieurs mois pourrait être nécessaire », a ajouté Shoshani, jusqu'à ce qu'Israël puisse être sûr « qu'il n'y a plus d'activité du Hezbollah au sud du Litani ».

Les médias libanais ont rapporté que les FDI ont évacué une dizaine de villages et de villes du sud du Liban pendant la nuit.

Parallèlement, l'armée libanaise (LAF), qui doit prendre le contrôle des zones évacuées en vertu de l'accord, a confirmé que ses troupes s'étaient installées dans plusieurs villes et avaient commencé à « mener des études techniques, à ouvrir des routes et à traiter les munitions non explosées et les objets suspects ».

L'armée a ajouté que les citoyens devaient « respecter les directives des unités militaires déployées dans les régions du sud, afin de permettre l'achèvement des travaux susmentionnés ».

Les autorités locales ont également appelé les résidents déplacés à ne pas se précipiter pour retourner dans les villes. Cependant, des milliers de personnes ont désobéi aux instructions et beaucoup ont partagé des images des destructions laissées par les troupes de Tsahal dans leurs villages.

Ces derniers jours, de nombreux rapports ont fait état de l'explosion par les FDI de bâtiments et d'infrastructures utilisés par le Hezbollah pour observer ou tirer sur les villes israéliennes situées juste de l'autre côté de la frontière.

En outre, la radio de l'armée a rapporté qu'une personne suspecte s'était approchée de la clôture frontalière près de Meiss al-Jabal, en face de la communauté israélienne de Manara. Selon les informations libanaises, les troupes des FDI ont ouvert le feu et deux personnes ont été blessées lors de l'incident.

Le retrait israélien intervient après que les États-Unis se sont opposés, du moins officiellement, à une deuxième prolongation du délai de retrait. Cependant, l'administration Trump semble avoir discrètement approuvé le maintien par les FDI des cinq avant-postes stratégiques.

Vendredi, le général américain Jasper Jeffers, qui dirige le comité de surveillance du cessez-le-feu, s'est dit « confiant » que les FAL contrôleraient tous les « centres de population » du sud du Liban, selon L'Orient Le Jour.

Parallèlement, le journal libanais al-Liwaa a rapporté que l'administration Trump faisait pression sur le gouvernement libanais non seulement pour qu'il se déploie dans le sud du Liban et assure le retrait du Hezbollah de la région, mais aussi pour qu'il désarme toutes les autres milices du pays, y compris le Hezbollah et les groupes terroristes palestiniens.

Le rapport ajoute que les États-Unis menacent de demander au Conseil de sécurité des Nations unies d'envoyer des forces internationales au Liban pour mettre en œuvre les résolutions 1701 et 1559 des Nations unies si le gouvernement ne parvient pas à désarmer les milices.

Le Staff de All Israel News est une équipe de journalistes en Israël.

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